Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Il était une fois les Abyssanô
10 octobre 2012

Forteresques Hasards

NDA : Encore un mot inventé : forteresque... Désolée ;-)


 

chateau

 

Née près du plateau gaulois, les premiers instants de vie dont je me souvienne sont pourtant près du Mont Rond forézien, non loin des ruines d’un château médiéval.

 

Quelques années plus tard, ma famille dut s’installer dans une ferme située au cœur des terres d’un autre château, un plus contemporains : rose de briques, blanc de pierres et bleu d‘ardoises. J’eus donc la chance de me perdre en rêveries au pied d’un Cèdre Bleu et d’un Tulipier, de jouer à l’explorateur dans la Grotte des Ancêtres et de lever les yeux pour admirer les Ailes-Volantes planant au dessus de ce vaste terrain de jeu. Les hivers rudes et quelques problèmes matériels conduisirent mes parents à déménager une nouvelle fois et à retourner dans la plaine.

 

Mon adolescence se passa dans une petite maison isolée sans vraiment l’être, non loin de l’Ouriou… Ah, les randonnées équestres… La plus longue dont je me souvienne fut celle débutant de la Chaise de Dieu pour rejoindre le paradis de mes paternels grands-parents… La plus mémorable fut celle où un officier de la nationale bleue voulut jouer au malin et se perdit plus de quatre heures dans les bois jouxtant l’endroit où naquit Roland de la Poype…

 

Ma vie estudiantine s’est essentiellement déroulée dans la capitale pneumatique auvergnate. La fin de semaine était l’occasion de retrouver les Copains près de la Halle aux grains de la Ronde citoyenne pour danser dans les salles du troisième château qui marqua ma vie, celui sis sur les terres des Pénitents Blancs.

 

Pour acquérir un peu plus de savoir, j’ai délaissé un court instant ces lieux pour rencontrer Maillol et son gars Patas. Mon cœur s’est pris à naviguer entre mer et terres, entre bleu et vert, entre anémones et bougainvilliers, entre oursins et cactées. Tandis que mon corps savourait les caresses de l’eau salée, se détendait sous les explorations et pêches entre les rochers, mon âme aimait s’égarer dans les dédales d’allées en escalier du jardin, de la Serre du Mas.

 

Par amour, j’ai renoué avec une ville proche des premiers lieux dont je me souvienne, la ville qui terrorisait la bambine que j’étais par son accueil : un lugubre tas de fer et de pierres, une porte, vestige de l’ancienne prison écroulée. Par amour, j’ai séjournée quelques mois sur la terre de la Bête d' Auricoste. Par amour, j’ai passé presqu’un an à flâner dans la roseraie de celle qui fut le château de Guy, à errer dans la Vallée de Sans-soucis, me reposant sur la Roche en dessous de laquelle Saint Hyppolite veille.

 

Pour le travail, la Sioule m’a guidé ensuite sur les hauteurs des Charbougnats, la Dore et quelques affluents m’ont permis enfin de retourner près des miens pour me ressourcer sous la bienveillance discrète de Saint Just. A présent, je vis dans un village assez riche en histoires et légendes, assez sauvage et hospitalier pour que je m’y sente bien… tout près d’un château bien évidemment.

 

Série Historiettes, 2012

Publicité
Publicité
Commentaires
Il était une fois les Abyssanô
Publicité
Archives
Publicité